Les Puits miniers du bassin houiller Lorrain


Descente de mineurs dans un cuffat vers 1930Des documents datant du milieu du 15ème siècle stipulent déjà une utilisation du charbon issu des affleurements sarrois. A l'aube du 18ème siècle, on dénombre une trentaine de sites d'exploitation dans le Comté de Sarrebrück et du Duché de Deux-Ponts. Au début du 19ème siècle la production annuelle avoisine les 105 000 tonnes. Après la perte du département de la Sarre par le second traité de Paris en 1815, la pénurie du charbon se fait rapidement ressentir par les industries de la région. Afin de s'assurer que le gisement de charbon sarrois se prolonge bien en Lorraine, des sondages de reconnaissance de sol sont entrepris dès 1816 et révèlent l'existence d'une veine de charbon à une profondeur de 65 mètres sur la commune de Schoeneck. Le 22 septembre 1818 précisément, le fonçage du premier puits de mine du bassin houiller lorrain, le puits de Schoeneck, fut entrepris. Il fallut toutefois attendre 1830 avant de ramener à la lumière du jour ce minerai si précieux à l'époque. Hélas, par manque de moyens nécessaires au pompage de l'eau, les travaux d'exploitation du fond sont arrêtés six ans après. Ce fut le premier échec d'une longue série.

Le puits Saint Charles avant transformation. Un nouveau chevalement remplace celui-ci depuis 1956 Ce n'est qu'en 1856, grâce à la détermination et à l'acharnement des mineurs, ainsi qu'à l'essor des moyens industriels de pompage et d'extraction toujours plus performants, qu'une couche de charbon de 2 mètres d'épaisseur fut percée à une profondeur de 120 mètres, lors du fonçage du puits St Charles 1 à Petite-Rosselle. C'est cette date qui sera retenue, comme le début de la grande épopée de l'exploitation du charbon de Lorraine.

Au total, ce seront 58 puits de mines de charbon qui seront foncés entre 1818 et 1987 dans le bassin houiller lorrain.

A ce jour (2010), l'ensemble des puits ont été retraité et fermé, et il reste encore 16 chevalements visibles.

 


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